Agencement référentiel autour du montage (cinématographique ou non) (1), des théories de l'interaction (2), des humanités numériques (3), et de l'art sonore (4)
Paul Panhuysen,
Mikado
,
Art and behaviour, Amsterdam, The Nethderlands, factory Building. 5/3/1983
Alvin Lucier I am sitting in a room,
MIT Media Lab in Cambridge. 27/11/2014
« Ask question rather that make choices » said John Cage,
« By asking a question you set a possibility space: That all the possible answers.
For example: « what duration should this note have? ». By letting a random process
answer the question, you generate the result. »
« Then the answers, instead of coming from my likes and dislikes, come from
chance operations, and that has the effect of opening me to possibilities that
hadn't considered. Chance-determined answers will open my to the world around. »
« Music Mouse - An Intelligent Instrument (1986) is an algorithmic musical composition software developed by Laurie Spiegel.
The « intelligent instrument » name refers to the program's built-in knowledge of chord and scale
convention and stylistic constraints. Automating these processes allows the user to focus on other aspects
of the music in real time. »
« Ni tout à fait la même, ni tout à faire une autre. »
Visualisation du projet d’interface du Xanadu, système d’information permettant le partage instantané et universel de données informatiques formulé par Ted Nelson, sociologue américain en 1965.
« Par hypertexte, j’entends simplement écriture non séquentielle. […]
Le langage parlé est une série de mots, l’écriture conventionnelle aussi.
Accoutumés à l’écriture séquentielle, nous en arrivons facilement à supposer que l’écriture est intrinsèquement séquentielle. Elle n’a pas à l’être et ne devrait pas l’être.
Il y a deux arguments essentiels en faveur de l’abandon de la présentation séquentielle.
Le premier est qu’elle dégrade l’unité et la structure du réseau du texte.
Le deuxième est qu’elle impose à tous les lecteurs une seule et même séquence de lecture qui peut ne convenir à aucun. »
Une pensée déontologique de la technique, et la technique au cour d'interaction au travers de l'individuation
« L'homme fait corps, s'unit, en même temps qu'il hérite d'une expérience du passé » (Bernard Stiegler)
« Le terme même de « milieu » semble voué à affoler nos boussoles : il désigne à la fois ce qui est au centre (l’entre-deux) et ce qui est à la périphérie (l’environnement). Lorsque les anthropologues parlent de mediascape, on imagine un paysage à 360° qui nous entoure d’offres de programmes venant de toutes parts, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 (24/7), sans qu’on puisse entrevoir ce qu’il y aurait au-delà de cet horizon de médialité. (Médiarchie par Yves Citton)
« Par contraste avec les généralisations sociologiques ou avec les catégorisations sémiologiques favorisées par les sciences françaises de la communication, les chapitres de cet ouvrage proposent des abstractions sensibles (plis, strates, coupes, modulations, vibrations, résonances, zombies) dont l’ambition est de nous aider à imaginer ce que nous avons tant de peine à comprendre. » (« Médiarchie » par Yves Citton)
Multiplier les possibles, une marge de manoeuvre incuant l'interacteur, le programme, les évènements extérieurs.
Submersion,
Arts Santa Monica, Barcelona, Spain, 28.01 – 10.04.2016
The question is not to resist to capitalism or consumerism.
The question is to speed them to see if our desires will be transformed by this acceleration.
The question is to know if the technology is purely capitalist or if capitalism has captured
them and if we can recapture them. The question is we can desire a machine that produces music,
text and images in a quantity that exceeds us.
L'interface variable, chaque fois diffèrente, des répétitions différentielles. Des appareils réflexifs integrés au processus de création.
« l’espace est un doute : il me faut sans cesse le marquer, le désigner ; il n’est jamais à moi, il ne m’est jamais donné, il faut que j’en fasse la conquête » (Extrait d'"Espèces d'espaces » de Georges Perec)
« L'effet Koulechov,
est un biais cognitif de type mnésique (effet de récence, mémoire à court terme),
mis en évidence par le théoricien et réalisateur soviétique Lev Koulechov à l’Institut
supérieur cinématographique d'État, dont il était directeur, au cours d’une expérience menée en 1921
(ou 1922) auprès de ses étudiants.
« Battleship Potemkin (1925),
would be Eisenstein’s most critically acclaimed and influential film.
Eisenstein, an true intellectual and Marxist, saw montage as a process
which operated in the same way as a Marxist dialectic - which is a way of
looking at the course of history as the perpetual conflict in which a thesis
or force collides with an anti-thesis or counterforce to create a new phenomenon
called a synthesis.
Dans ses
Histoire(s) du Cinéma.,
« Godard travaille les limites et les bords des images, ainsi que leurs enchaînements.
Une image peut rester un peu trop longtemps à l’écran, se confronter sans fusions à une autre image,
comme un souvenir latent qui peine à quitter la mémoire. Le son est rarement « raccord » avec l’image.
Différentes réalités cohabitent séparément au sein d’un même espace impossible.
Ce type de montage ne cherche pas à dissimuler la nature hétérogène de ses éléments.
Équivalents analogiques du copier/coller, les opérations de la table de montage sont rendues visibles.
Les images s’imbriquent les unes dans les autres de façon abrupte, des textes les recouvrent, en perturbent le sens,
multiplient les degrés de significations et d’interprétations. Les extraits de films ne coïncident
jamais avec ce qui est dit verbalement, ne cessent d’introduire de l’imprévu, de contredire
le signifiant attendu des images, de couper court à la fiction.
L’ensemble du film peut être compris comme une anti-fiction, une volonté de contester
l’illusionnisme qui nous absente à nous-même. Les coupures et décalages perpétuels qui s’y
jouent nous empêchent d’anticiper ce qui va avoir lieu au plan suivant.
Godard fait voir qu’une image (fixe) « regardée à part » ne peut se comparer à des images qui s’enchaînent temporellement.
Ce que ces Histoire(s) manifestent, c’est un travail en tension.
Nouvelles histoires de fantômes par Georges Didi-Huberman & Arno Gisinger
au Palais de Tokyo en 2014. « Georges Didi-Huberman a conçu en 2010 une vaste exposition intitulée « Atlas » et présentée
avec de nouvelles variantes au Musée Reina Sofía de Madrid, au ZKM de Karlsruhe et aux Deichtorhallen-Sammlung
Falckenberg de Hambourg. L'exposition n'ayant cessé de se transformer, elle fut appelée à une toute nouvelle tournure
lorsque Arno Gisinger accepta de construire une interprétation photographique -- constituée de quelque
mille deux cents images -- de l'exposition envisagée à travers ses objets, mais aussi à travers son travail,
son montage, ses aspects inaperçus, ses hasards objectifs. »