Une évolution mitigée. La conclusion que j'avais imaginé pour le master ne s'est pas déroulé comme prévu. Je pensais que, une fois concentré uniquement sur mon projet personnel, je travaillerai sur une simple transition de mes projets web vers une installation physique immersive. Un agencement de capteurs qui s'activeraient en fonction des mouvements et des présences, des capteurs qui s'influencerait reciproquement (par exemple une caméra transmet des donnés transformés en son, capté par un micro qui transmet les donnés en vidéos, capté par une caméra....).
Cependant, malgré ce que je pensais être des certitudes, je me suis buté sur de nombreuses aspects, de ce projet beaucoup trop vague, et vide de sens. L'immersion est un moyen et non pas le contenu. De plus cette transposition implique de nombreuses paramètres propres aux mediums.
La volonté première était d'enrichir ma recherche en la transposant au delà du web, et de la programmation particulièrement. Au travers d'installation, d'immersion sonore physique à la manière d'Alvin Lucier, de mise en espace, d'agencement. Eclater le dispositif pour le rendre physique, corporelle dans un territoire d'échange entre le virtuel et notre corporéité, un entre-deux fiction.
C'est pourquoi je me suis dirigné vers le cours d'installation performance, pour explorer le tissu de lien qui s'est dressé entre l'art sonore, les théories de l'interaction, et les humanités numériques (agencement référentiel) au fur et à mesure de mes recherches depuis ma première année. Cependant l'intégration ne s'est pas passé comme prévu et je n'ai pas réussi à prendre parti au cours complétement.
Des prémices d'installation se sont toutefois révélé intéressant, ce dispositif m'a permit de tester une première approche de la corporéité au sein de boucle numérique et de résonnance.
Cette année, au travers du cours de théorie de la communication, j'ai remis en questions certains des "fondements" théoriques sur lequel je m'appuyais pour construire ma réfléxion, en étudiant plus en profondeur par exemple internet et sa structure physique (et ses implications politiques), des concepts philosophiques que j'utilisais sans forcement en connaître les origines (rhizome et réseaux), pour cibler plus particulièrement des points de réflexions et de travail, pour éviter de me perdre dans une nébuleuse théorique non maîtriser et de rester, flottant, dans le monde des idées.
Lazare m'est apparut au début du confinement comme un moment clé et une forme d'aboutissement. Le projet qui devait me servir de plateforme de monstration et d'échange n'a finalement pas trouvé la place escompté. Cette idée du laboratoire 3D virtuel s'est révelé bloqué par l'intention que j'avais placé à lier les données du Corona avec l'environnement et les éléments de ce territoire. Le site actuel revient à un agencement plus simple de mes projets, permettant une maintenance et un accès extérieur beaucoup plus simple. Celui-ci porte toutefois un intérêt pour une époque du net art et des webring html simple et narrative. Car la navigation 3D reste encore difficile et n'est pas forcément innovante ou génératrice.
Exemple de schéma mental autour du rhizome de Deleuze et Guattari